L’accélération du déplacement dentaire orthodontique répond à une demande toujours croissante de traitements orthodontiques courts, en particulier chez l’adulte.
De multiples techniques accélératrices du déplacement dentaire orthodontique ont été étudiées et développées au cours de ces cinquante dernières années dans l’objectif d’accélérer le traitement orthodontique tout en limitant le risque de survenue de complications iatrogènes.
En effet, le déplacement dentaire orthodontique s’accompagne toujours d’un risque réel de complications dento-parodontales telles que l’apparition de résorptions radiculaires ou de récessions parodontales, en particulier dans le cas de forces orthodontiques importantes et prolongées [1, 2].
Ainsi, le recours à des techniques permettant l’accélération du déplacement dentaire orthodontique pour des forces moindres, fait naître la possibilité de proposer aux patients des traitements orthodontiques plus rapides qu’auparavant, avec moins de complications dento-parodontales associées.
Après avoir rappelé les mécanismes biologiques sous-tendant le déplacement dentaire orthodontique ainsi que les risques et bénéfices du déplacement orthodontique accéléré, cet article propose de faire une mise au point sur les thérapeutiques actuellement envisageables pour accélérer le déplacement dentaire orthodontique.
Biologie du déplacement dentaire orthodontique
Le déplacement dentaire orthodontique implique des remaniements complexes de l’ensemble des tissus parodontaux : ligament alvéolo-dentaire, paroi ligamentaire de l’alvéole, cément et chorion gingival [3]. Selon Meikle, le déplacement orthodontique implique une « mise en charge » de l’os alvéolaire associée à un remodelage concomitant des tissus parodontaux [4], ces derniers se déplaçant avec la dent lors du mouvement orthodontique.
Historiquement, Sandstedt fut le premier à montrer dès 1904, sur un modèle canin, la présence…